vendredi 29 juin 2007

A poet's life.




Devinette: Quelle est le point commun entre Rancid et Transplants? Réponse: Tim Armstrong. Il revient pour un énième projet sans ses potes Lars et Matt. Finit le punk et la voix cassée, place au ska et au reggae.
Tim Armstrong en presque solo (il est acompagné des Aggrolites) ça donne un album intitulé "A poet's life". Pour comprendre d'où vient ce titre il suffit d'écouter Wake up (indice: "you son of a bitch..."). S'il excellait dans le punk, Tim Armstrong prouve ici aux amateurs de reggae qu'il a plus d'un tour sous sa gratte.
A poet's life forme un tout et les morceaux s'enchainent sans mauvaise surprise. Le beau Tim chante sa vie d'homme incompris. Un rythme entrainant et des textes évocateurs. Tout y est. Il appelle même à se révolter: "Mobilisons nous", "Réveillez-vous"... A noter Into Action, une chanson ska pop en duo avec la rockeuse Skye Sweetnam. Parfait pour se déchainer et bouger son popotin en soirée. La cerise sur le clafoutis: Tim Armstrong signe Lady Demeter (déesse du blé et de la moisson). La musique est langoureuse, l'harmonica sublime la voix du chanteur. "Oh baby I love you. I know you don't feel as I do..." Serait-ce un clin d'oeil à Lady Liberty de Rancid?

jeudi 28 juin 2007

Boulevard de la mort.


Pourquoi ce film est un chef d'oeuvre?
Certains voient Quentin Tarantino comme un amateur, comme un cinéphile plutôt que cinéaste. D'autres voient en lui un maitre du genre, un gars qui filme pour rendre hommage, un passionné. Il y a aussi ceux qui allient Tarantino à "réalisateur au style épuré, façon bande dessinée". Peu importe la catégorie, personne ne peut dire que boulevard de la mort est un navet, même le réduire au pire des Tarantino serait injuste. Ce film rappelle ce qu'est le cinéma. Bien plus qu'un simple hommage au films de séries B et Z des 70s, le réalisateur réunit les valeurs du septième art en moins de deux heures d'images. Pour être réalisateur il faut avoir cette âme d'artiste.
Il plante le décors et arrive encore à étonner avec le cadre spatio temporel. Prenons la scène de la course poursuite... Dès le début le spectateur est au courant, tout se passe à notre époque, d'ailleurs monsieur Tarantino ne se prive pas d'insérer un peu d'ironie avec les portables. Et là quelques scènes plus tard on atterri au milieu de nul part, dans la nature. Course poursuite oblige. On ne se croit plus une seconde dans les années 2000. Pari gagné pour le réalisateur. Et voila que les Dodges se mêlent aux autres Ford et Honda... Ce seul extrait suffirait à analyser la puissance de boulevard de la mort. Les contrastes frappent tellement ils sont gros. Tout comme la mise en scène avec les faux raccords volontaires. Mais c'est dans l'exagération que Quentin Tarantino puise sa finesse. Dialogues ciselés et bande son à se damner, il n'en finit pas de grimper au sommet de l'excellence. Tarantino s'éclate avec ce girl power, il y met ses ingrédients préférés. On retrouve son gout effarant pour les pieds ou encore les deux flics de Kill Bill et même Uma Turman en guest star. Impossible de reprocher un manque d'honnêteté....
Si vous mettiez une caméra dans les mains d'un gosse passionné par le cinéma, que vous lui disiez qu'il peut faire ce qu'il veut... Au final le résultat surprendrait et cet essai vous ferez surement sourire. Tarantino c'est ce qu'il fait il prend la caméra et il se fout de tout ce que la société et le commerce lui imposent. Il réalise avec ses tripes. Boulevard de la mort c'est du pur cinéma, "à l'état brut" parait un peu déplacé quand on c'est qu'il s'inspire et qu'il fait exprès. Saut d'image, scène en noir et blanc... Il a réalisé ce film comme un artiste peint une toile. Il l'a peint pour lui pas pour que les gens s'extasient devant son tableau. Dans une oeuvre d'art il y a une partie de l'âme du peintre. Dans un film c'est la même chose.
Boulevard de la mort c'est aussi un film en deux partie. On le doit aux européens et à leur esprit très ouvert... (Du coup il faut attendre pour voir le petit frère "Planète terreur" de Robert Rodriquez...) Au milieu de tous ces éléments tarantinesques, chaque partie transmet sa propre émotion... Partie 1 le réalisateur étonne par la violence. Paf!! D'un coup sec et brut, on aime mais ça fait mal. Partie 2 il remet le couvert mais là la violence n'écoeure plus. On aime et on redemande. On souhaite même au plus profond de soi tenir cette barre de fer...
Boulevard de la mort, bien plus qu'une simple signature... Un long métrage jubilatoire!!

mercredi 2 mai 2007

Spider-Man 3.


Ca fait trois ans qu’on l’attendait. Ca y est le troisième volet de Spider-Man débarque sur nos écrans. Forcément dans la salle l’excitation est au rendez-vous. Dès les premières scènes on retrouve l'ambiance à la Sam Raimi et tous nos personnages favoris. Peter Parker dans son studio un peu glauque de New York, Marie Jane toujours aussi craquante qui fait ses premiers pas de chanteuse à Broadway. Nos deux tourtereaux semblent être sur un petit nuage, ou plutôt en l’occurrence sur une toile amoureuse. Harry et tante May restent fidèles à leurs personnages, et contre toute attente le rédacteur en chef déjanté du Daily Bugle ne manque pas non plus à l’appel. Le compte y est.
Pour le coup Peter développe une personnalité qu’on ne lui connaissait pas. Un peu de nouveau, ça ne peut faire que du bien, ou du mal ?
Arrogance, égoïsme, agressivité et méchanceté gratuite prennent le dessus. Le doux et serviable Spider-Man voit son âme se noircir. Son costume perd de sa couleur originelle et Spidey devient plus sexy que jamais. Quant à Peter Parker c’est dans les rues de New York qu’il assume sa nouvelle personnalité. Il déambule et se ballade chemise ouverte, mèche sur le coté et déhanché très disco. Comme dans une pub pour le déodorant Axe, sans les bomchickawahwah, toutes les femmes se retournent sur son passage. Peter envoûte la gente féminine, toutes sont à ses pieds. L’homme maladroit se transforme en sexe Symbol, c’est le cas de le dire.
Spider-Man n’a pas que son côté obscur contre lui. En effet, ce n’est pas l’ennemi qui manque. Entre Sandman(l’homme sable), Venom et Harry, un ami qui ne lui veut pas que du bien, il n’y a pas de repos qui vaille. Et comme en « langage super héros » beaucoup d’ennemis signifient des combats à gogo. On comprend vite où sont passé les 300 millions de dollar de budget. Certes les effets spéciaux sont a couper le souffle, les transformations des hommes en être surhumains laissent bouche bée et ne peuvent qu’émouvoir.
Pourtant le spectateur ne peut réfréner quelques pensées sceptiques. Certaines scènes frisent l’invraisemblance et des clichés se perdent au milieu du film. Trop de personnages autour de Peter, le scénario part un peu dans tous les sens. Au final on perd de l’authenticité présente dans les 2 premiers opus. A l’ambiguïté de l’histoire il faut opposer le jeu des acteurs et une mise en scène irréprochable. Pour ce qui est de la musique et du son, ils font preuve de leur immensité. Avec l’homme araignée volume 3 personne ne sera contre le fait que Sam Raimi a réussit un coup de maître.
Le réalisateur nous livre un parallèle entre le bien et le mal, mais surtout une psychologie à mettre en rapport avec les Etats-Unis. Au-delà de son beau costume Spider-Man ferait-il la critique d’un american way of life ?
Ce blockbuster clos la saga Spider-Man (enfin pas si sur... une nouvelle trilogie serait peut-être en préparation!!). A noter l’évolution des personnages du premier au dernier volet. En partant de l’adolescence: manque de confiance en soi, rébellion, remise en question, assurance et maturité… Tout y passe ! Chacun s'y retouve, et c'est sans doute ce qui explique un tel engouement pour ce super héros en collant.

samedi 14 avril 2007

Une minute sur moi.



J'avais dix ans, je regardais "les aventures de Lois et Clark" avec ma sœur et j'ai voulu devenir journaliste. Plus tard un été j'ai écouté quelqu'un jouer de la guitare, j'ai eu envie de pleurer à ce moment là et j'ai su que la musique ferait partie des choses les plus importantes de ma vie. Et un soir j'ai pris les DVD de mon frère, par rapport au titre j'ai regardé "True romance". Et depuis je sais que je saoule pas mal de mes amis à force de vouloir leur faire regarder ce film... Mais j'espère à chaque fois que ça déclenche l'admiration que ça avait déclenché en moi...
Je me rappellerai toujours avoir failli tomber dans les pommes en parlant avec les membres d'Uncommonmenfrommars. Je ne pensais pas que l'univers du cinéma puisse me faire éprouver les mêmes sensations que celui de la musique. Mais je sens encore mon cœur exploser dans ma poitrine quand j'ai "rencontré" Danny Boyle. J'ai passé la demi-heure suivante les yeux fixés sur l'écran de Sunshine, à ne rien comprendre tellement je pensais au réalisateur...
Je ne suis pas de nature sure de moi, mais pourtant j'ai toujours su que je voulais passer ma vie à écrire. Je pense vraiment que je suis faite pour ça. Quand j'ai décidé de faire ce blog c'était surtout pour me forcer à écrire régulièrement, instinctivement j'ai voulu parler de cinéma et de musique. Mais j'ai jamais eu la prétention d'écrire des critiques professionnelles, quelque soit le sujet... Bien qu'étant passionnée par cette partie de la culture, je suis loin de pouvoir juger d'un point de vue autre qu'amateur. Je rêve bien sur de pouvoir vivre de cette passion, d'aller à des concerts ou au ciné et d'être payé pour mon travail. Mais si jamais un jour je parviens à transformer cette illusion en réalité, et qu'à ce moment là je perd toute la magie que je ressent lorsque je parle à un guitariste; ou si jamais la poussière d'étoile qui envahit mon corps lorsque que je regarde un film disparaît, alors j'en veux pas de cet instant. Alors je préfère que ce désir reste un fantasme.
Je vais au cinéma, je regarde le film et après j'écris un article. Je sais bien que mes remarques ne sont pas toujours perspicaces, et je suis consciente que ma naïveté puisse faire rire les cinéphiles. Des étoiles pleins les yeux j'essaie de garder les pieds sur terre. Je suis juste une fille qui a des rêves.
Ca me fais bizarre de parler de moi comme ça, de dire sur un blog des choses que je n'ai encore jamais dite à personne. J'ai eu envie de parler de l'intérêt que ce blog avait pour moi, même si au fond entre les lignes il n'y en a pas.




samedi 7 avril 2007

Alpha dog.


De l'argent qui coulent à flot, des rêves pleins la tête, des filles toutes plus belles les unes que les autres, le tout baigné dans l'alcool et la violence. Les fils à papa sont livrés à eux même. Forcément quand on est jeune on vit l'instant présent, on recherche ce qu'il y a de plus fort, on ne pense pas toujours aux conséquences. Et là ça dégénère. Nick Cassavetes nous plonge dans l'univers de l'adolescence. Sex, drugs and Rock n' Roll. Enfin pour le coup plutôt Rap n' cie...
Malgré quelques clichés(scènes des jeux vidéos) on est très vite submergé par une ambiance très sombre. Alpha dog n'est pas vraiment un film moralisateur mais bel et bien descriptif. Nick Cassavetes aborde le monde complexe de ces pré-adultes avec humour et simplicité. D'où le choix de plans larges.
Honnête et touchant, Alpha dog prend aux tripes du début à la fin. Amitié, fêtes, rires, pleurs, égoïsme, trahison, le réalisateur joue avec nos émotions et ça marche. On s'attache aux personnages. L'interview des parents et le décompte des témoins ne fait que renforcer le lien. Bien que cet aspect documentaire enlève l'effet de surprise.
Du côté des acteurs que des jeunes pousses en devenir. Imprégné par son personnage, Justin Timberlake épate. De quoi montrer à tous qu'il sait faire autre chose que danser.
Au final une réalisation, un scénario et des acteurs détonants. On est émus mais surement pas déçus.

mercredi 4 avril 2007

300.


La légende des 300 spartiates, menés par Léonidas, tenant tête à la Perse. Une poignée d'hommes contre une armée. Dans son oeuvre Franck Miller associait la grâce et l'élégance à la violence. Le moins que l'on puisse dire c'est que Zack Snyder à réussit son adaptation.
Un graphisme sans pareil, des images à en rester bouche bée et un son immense. Tout est mis en scène afin de valoriser les 300. Un corps d'athlète, voilà ce que l'on retient de ces guerriers. Hommes à moitié nus, musclés comme des super héros. De l'huile sur le corps en prime...
Leur caractères ne sont pas vraiment fouillés; et pour cause spartiate égal machine de guerre. "Ce soir on dine en Enfer!" Dommage que le film ne touche que par son univers esthétique
Exagération et fiction se mêlent à l'histoire. Le spectateur reste sceptique face à un adversaire proche de l'irréel. "Moeurs humaines obligent" dira-t-on. Prenez un spartiate pour narrateur et vous verrez les 300 décrits comme des êtres invincibles, voire divins. Quoi de plus normal alors que d'associer monstruosités et malformations aux perces.
A noter le parallèle entre une réalisation digne du 7ème art et un scénario survolé, bien trop mince pour un graphisme hors du commun.

dimanche 1 avril 2007

Golden door.


Un film où l'on ne parle pas pour ne rien dire . La beauté de Golden door ne repose pas sur la poésie des textes, mais sur celle des images. Accompagnement musique en prime.
Bien que l'actualité et la proximité ne soient pas les ingrédients de Golden door, Emanuele Crialese capture la sensibilité du spectateur. Quand on parle d'humanité, difficile de ne pas être touché.
Mettre Charlotte Gainsbourg en tête d'affiche porte à préjudice. Elle n'apparait qu'au bout d'une heure. On l'attend. Le démarrage n'en est que plus long et au final l'espérance pas vraiment justifiée.
On découvre l'Italie du début du siècle mais surtout l'univers de l'immigration. Mariages arrangés et absence d'amour(propre?), vivre dans le nouveau monde n'est pas donné à tous.
Les italiens rêvent d'une Amérique aux milles merveilles. Derrière cette illusion le film prend des allures de fiction, marque l'opposition entre les deux mondes. Sourire et pincement de coeur, cette vision utopique n'enlève rien à la crédibilité des faits, au contraire...
Au milieu des immigrés, les américains jugent leurs prochains. Critères physiques et intellectuels. Qui est le plus apte à intégrer la terre promise? Il semblerait que la boite de Pandore soit ouverte.
Golden door, un avant gout des vices dissimulés derrière la porte.

samedi 31 mars 2007

Sunshine.



Avec Sunshine, Danny Boyle nous fait briller les yeux. "Une fois de plus" dira-t-on! Sauver le soleil pour sauver la Terre. Le réalisateur s'attaque à la fiction. L'astre se meurt et une équipe part en expédition. 8 américains qui détiennent l'avenir de l'humanité au creux de leurs mains. Jusque là, niveau scénario, pas vraiment d'innovation.
Pourtant Sunshine arrive à surprendre le spectateur. A l'accrocher même. Une ambiance très thriller avec un vaisseau en huit clos de service, et pas vraiment de relations avec la Terre. Danny Boyle fait des rayons du soleil un personnage à part entière. Il ne méprise pas pour autant l'aspect psychologique. Comme à son habitude, c'est une véritable analyse de l'homme face à autrui.
Niveau images et réalisation, on est plongé dès les premières scènes dans un univers extraordinaire. Le souffle coupé, on en prend plein les yeux. Immensité de la galaxie, boule de feu et bouclier solaire. La luminosité est telle que le spectateur sent la chaleur et l'oppression l'envahir.
Folie, menace, rivalité, rêve et pourquoi pas altruisme. Une vision originale de l'Amérique qui sauve le monde("pour changer..."). Dommage que Danny Boyle n'ait pas davantage insisté sur les relations de groupe. Sans doute à cause de la présence du soleil, impossible à négliger dans ce genre de film...

dimanche 25 mars 2007

Ensemble, c'est tout.



Quand Audrey Tautou et Guillaume Cannet se rencontre ça donne un jeu d'acteur incroyable. Idéal en jeune couple "les contraires s'attirent", ils incarnent parfaitement le je t'aime moi non plus.
Une jeune femme perdue, limite anorexique, qui rencontre un cuisinier. C'est le comble! Bien au delà de l'amour ils trouveront un remède à leurs maux, une réponse à leur existence.
honnête et touchant, Ensemble, c'est tout n'est pas qu'une histoire entre un homme et une femme. Autour d'eux gravite une grand-mère malade et un colocataire au coeur gros comme ça et à la peur dévastatrice. L'évolution de son personnage est fulgurante.
La bande originale du film est en parfaite harmonie avec l'ambiance. Loin d'être déçu, le spectateur s'attache et s'identifie aux personnages.
Un joli film, une belle histoire et des acteurs plein d'émotion. Magie ou leçon de vie? C'est à vous de voir...

Angel.



Paysage état d'âme et recherche de soi. Le nouveau François Ozon est loin d'être un film d'amour sans message. Véritable autopsie du comportement humain. Quand la célébrité, la reconnaissance et le pouvoir se mêlent, quelles en sont les conséquences sur la vie d'une femme?
Analyse du comportement d'Angel et complexité absolue des traits de caractères, interprétée sans failles par Romola Garai. Le spectateur varie entre la compassion et l'exaspération.
Autobiographique, seul le personnage d'Angel est bien réel. Tout le reste est retranscris par elle, donc forcément déformé. Ainsi toutes les scènes dépendent de son point de vue. Derrière la beauté des décors et des costumes du début du siècle, il faut voir le bonheur et l'épanouissement du personnage. A son bien-être est associé un petit coin de paradis, un paysage somptueux. Passant du conte de fée au cauchemar, la vie d'Angel devient un enfer. Finit la gloire, les robes de princesse et une beauté sans pareil. Tout déperrit. L'évolution du personnage est incontestable.
Au final, Angel rime avec performance que l'on parle de l'actrice ou de la réalisation.

vendredi 23 mars 2007

Le come-back.



Prenez un duo d'acteurs célèbres, ajoutez de la dérision et un peu de malice, saupoudrez le tout d'espoir et de musique. Vous obtiendrez Le come-back.
Dans le rôle du beau chanteur dépassé on retrouve Hugh Grant. Et en Cendrillon de service, c'est Drew Barrymore qui donne la réplique. Une histoire fidèle aux contes de fée modernes. Rires, rêves et illusion sont donc au rendez-vous. Mais lorsque l'on parle de magie, difficile de s'identifier aux personnages, à moins bien sûr d'être une star ou d'en côtoyer une au quotidien.
Un chanteur célèbre et une femme de ménage qui se retrouvent coincés dans le piège de l'amour. Rien qu'avec l'affiche du film, on aurait pu deviner le scénario. Mais la mise en scène est drôle et émotive et les personnages attachants. Ni déception, ni surprise le Come-back répond aux attentes des amoureux du genre.
A noter quand même que derrière cette douce comédie romantique à l'allure simplette, se cache une satire des sing-stars has been, ou plutôt du monde de la musique en général et de ses réalités parfois dures à comprendre.

jeudi 22 mars 2007

Ecrire pour exister.



Paradoxal est à associer au titre de ce film.
Dès le début le spectateur n'accroche pas. Et pour cause, Ecrire pour exister est une succession de caricatures des gangs dans les cités.
Le film se veut moralisateur. Il a pour but de dénigrer les préjugés et les stéréotypes. La discrimination que subissent les jeunes. Et c'est là qu'on tombe dans le paradoxe. Richard LaGravenese a choisit de passer le message en faisant de ses personnages des caricatures. Résultat, le spectateur est loin d'être conquis. Dur de croire à la réalité des faits devant tant de clichés.
Même la forme reste à parfaire. Le réalisateur annonce la couleur, mais ne s'y tient pas. Le collier du personnage principal apparait comme la clef du film. Limite symbolique, tous nos espoirs sont basés dessus. Il nous promet un revirement de situation et puis, rien. Entre désarroi et déception Ecrire pour exister balance.
Pourtant un déclic se produit quand les élèves se la jouent Tupac. On est séduit. Mais 5 minutes plus tard impossible de réprimer les sarcasmes.
Du côté des acteurs, Hilary Swank n'est pas au meilleur de sa forme. Son personnage titube entre les relations père/fille, mari/femme et élève/professeur. A vouloir un personnage trop complexe on finit par survoler chacun des rôles. Voire par surjouer.
Au final, un film où l'on rit...jaune!

vendredi 9 mars 2007

Entre chimères et mensonges.



Il fallait sans douter. Avec un titre de la sorte, "Le voile des illusions" ne pouvait être qu'un grand moment cinématographique.
Ce long métrage souligne sans aucune faille l'ombre qui parcoure la vie des hommes. On aurait pu se dire "encore une histoire à l'eau de rose avec un duo d'acteur célèbre". Loin de là. Une véritable analyse des hommes et de l'humanité.
Edward Norton et Naomi Watts incarnent avec une certaine grace, deux êtres troublés. Mais surtout troublants. John Curran frappe là où ça fait mal. Entre vertu et vice, chacun reconnait la part de fourberie qu'il a en lui.
La douceur du piano remplace certains dialogues et c'est tant mieux! On ressent parfaitement l'alchimie entre les accords de la chanson et les émotions des personnages. Un coeur qui bat la chamade et la musique s'accélère, devient plus puissante.
Aux travers des décors dignes du pays imaginaire, on parcoure les moeurs humaines. L'espoir, la trahison, la culpabilité, le pardon. Une belle définition de l'amour. La tête dans les étoiles mais les pieds sur terre, le réalisateur joue sur les paradoxes. A l'individu voilé par les illusions, il oppose la mort et la maladie. Il met en relief le collectif.
John Curran a réussit le coup de l'ascenseur émotionnel. Le spectateur passe du bonheur à la tristesse. Sans jamais franchir la limite de la déception, ou pire encore celle de l'indifférence... Un film plein de magie et tellement vrai. A voir en VO pour deux heures d'illusion garantie.

jeudi 8 mars 2007

Les filles et le rock !!



Groupies, muses. Les femmes inspirent et admirent les musiciens. Pourtant elles s’affirment aussi sur scène. De Blondie à The Distillers, elles ont su s’approprier le monde de la musique. Bassiste, guitariste ou encore chanteuse à part entière. On les connait désormais en tant qu’artiste et non en tant que petite amie d’une rock star. Tout comme l’était Nancy à travers Sid Vicious des Sex Pistols.

Patty Smith, Elli Médéiros, Courtney Love. Elles diffèrent des hommes tant par leur voix que par leur présence. Entre charme et provocation, les atouts féminins servent à la musique. Mais c’est en jouant la carte de l’agressivité qu’elles révolutionnent le genre.
Janis Joplin, première femme à apparaitre dans l’histoire du rock. Garce, outrageuse et blessée, une voix puissante et nuancée. Elle est considérée comme une icône de la contre-culture. Adolescente, elle voulait servir les droits de l’homme. Elle aura finit par servir ceux de la femme, en leur ouvrant la porte au Rock and Roll.

Dès la fin des années 70 nait Blondie, groupe ayant pour leader une chanteuse. A l’origine de ce nom de scène on retrouve Deborah Harris. Jeune femme aux cheveux blonds décolorés. Avec son charisme et une musique qui mélange disco et punk, le groupe explose. Enorme succès en 1978 de "heart of class". Dès lors repris par des groupes comme Erasure, Nouvelle Vague ou encore Freedom for king-konk.

Dans un univers punk londonien, the pretenders s'impose sur la scène du rock/new wave des années 80. Menée par Chrissie Hynde, le groupe doit son succès à ses riffs de guitare, à une mélodie rythmée mais surtout au charisme de sa chanteuse. Parcours similaire, on retrouve les Sonic Youth. La touche féminine c'est la bassiste Kim Gordon. Plus hard que the Pretenders, Sonic Youth crée son propre style. Leur objectif: destructurer la pop music.
Changements de tempo, textes poétiques et surréalistes, et avec tout ça des rockeuses à gogo. Voila les Throwing Muses. Kelley Deal, Tanya Donelly, Kristin Hersh, ces femmes luttent contre le clivage des sexes. Kim Deal bassiste des Pixies et soeur jumelle de Kelley Deal, crée the Breeders. On retrouve certains membres des Throwing Muses.

Les années passent. Arrivent les groupes formés de femmes de rock star.
Entité incontournable du mouvement underground des années 90, on retrouve the Hole avec au micro Courtney Love (Mrs Kurt Cobain). En 1998, la femme de Tim Armstrong (chanteur de Rancid) crée the Distillers. Pleine de fougue, Brody Dalle incarne la parfaite punk woman.
Qui a dit que la gent féminine ne savait pas rocker?
Voilà de quoi montrer à tous que les femmes savent chanter et crier...

*play list:
-The Distillers/City of angels
-Auf Der Maur/I'll be anything you want
-Courtney love/Mono
-Pink/Humble neighborhoods
-Garbage/Metal heart
-Blondie/Under the gun
-PJ Harvey/Down by the water
-Pretenders/Prass in pocket
-Sonic Youth/Disconnection notice
-Throwing Muses/Counting backwords
-The Breeders/Cannonball
-Hole/Celebrity skin
-Yeah Yeah Yeahs/Gold lion
-Le tigre/Seconds

mardi 6 mars 2007

Volem rien foutre al païs.



Avec ce titre des plus original, on ne pouvait que se demander « Mais qu’est-ce que c’est que ce film ? ». Volem rien foutre al païs est en réalité un documentaire. Un pèle mêle d’informations avec une mise en scène irréprochable. La succession de plans séquence force l’intérêt du spectateur. Il est pris à témoin. Extraits de reportages, de films, de journaux télévisés, de discours d’hommes politique. Rien n’est laissé au hasard.
Véritable satire de la société et de son système capitaliste. Le trio de réalisateurs a choisit d’entamer le débat avec Georges Pompidou. En contre partie Volem rien foutre al païs donne la parole à ceux qui pensent autrement. A ceux qui parlent d’autosuffisance, de libre travail. Des français, des anglais et des espagnols avec des idées et de l’espoir. On comprend mieux le titre de ce film. Innovateurs, bricoleurs, marginaux. On constate surtout les alternatives possibles d’un monde où la consommation de masse n’existerait pas.
Rythmé par des répliques frappantes comme « mieux vaut voler qu’acheter. Mieux vaut auto produire que voler! » et une bande originale faite par les punk gauchistes « Bolchevita ». Le documentaire est plein d’humour. La cerise sur le gâteau c’est la touche d’ironie des réalisateurs avec des images de N. Sarkozy et de sa France qui travaille. En pleine période électorale Volem rien foutre al païs ne passera pas inaperçu.

samedi 3 mars 2007

De la poésie à la mélancolie.



Mystérieux à souhait, derrière le nom du groupe se cache le titre de l'album... "Artificial Animals Riding On Neverland". AaRON, deux français et des textes en anglais. Ce qui est sur c'est qu'ils ne manquent pas d'originalité.
On en avait déjà entendus parler avec le film "je vais bien ne t'en fais pas", dont ils assuraient la bande originale (U-turn(lili)). Quelques mois et quelques enregistrements plus tard, ils reviennent avec ce premier opus.
Artificial animals riding on neverland dresse un tout d'une justesse incontestable. C'est peut être une de ces faiblesse. Des titres qui s'enchainent sur un même ton. Petite surprise cependant avec "le tunnel d'or", seule chanson écrite en français. Dommage car l'auditeur n'est pas forcément bilingue, donc difficile de profiter à sa juste valeur de la poésie des textes.
De l'espoir et de la désillusion, AaRON parle d'amour et ça sent le vécu. Une voix sensuelle et profonde, des mélodies au piano, des paroles qui parlent d'un pays imaginaire. Ils jouent de la pop à la Beatles avec une ambiance Radiohead. Comme quoi il existe encore des français qui savent chanter...

mercredi 28 février 2007

Oyé oyé amateurs de Bandes Dessinées.



Percer dans le milieu de la BD n'est pas si facile. Mais s'améliorer et gagner en notoriété c'est possible... Avec la révolution des blogs, les jeunes dessinateurs en profitent!
Mon coup de coeur c'est le blog de gueseuch. Un style simple et un peu d'humour : juste ce qu'il faut! Gueseuch publie ses dessins plusieurs fois par semaine.
La particularité de son blog, se sont ses petites strips humoristiques en 4 cases. Les gags sont souvent des anecdotes inspirées par son quotidien.
Il voulait intéresser les internautes et pourquoi pas les éditeurs. Il a réussit. Aujourd'hui il est publié tous les mois dans un magazine et continue d'alimenter son blog.
Gueseuch, un jeune talent à suivre et à retrouver sur gueseuch.blogspot.com.

Mika.




Des rythmiques disco en veux tu en voila... Acidulé comme une sucette "life in cartoon motion" respire la bonne humeur.
Artiste ambitieux Mika n'a pas peur d'emprunter à ses collègues du genre. Ainsi son premier opus est à mi-chemin entre les Scissor Sisters et Mickael Jackson.
Voix d'enfants, choeurs mélodieux et entrainants soulignent la voix du chanteur... Ca sonne comme de la pop britannique et vous met le sourire aux lèvres. Pas d'innovations certes, mais le talent est la!!
Le single "grace kelly" apparait comme un titre emblématique de l'album. Et le clip ne cache rien du plaisir, au contraire!! Petit opéra à emporter partout. On passe de la frénésie au serrement de coeur, avec des titres comme "relax" et "happy ending". Même la pochette de l'album est un petit bout de paradis.
Pourtant le voyage n'est pas sans traverses. La chanson "Any other world" est digne d'un boys band. Ca surprend et ça déçoit. Mais c'est pour mieux repartir, et là ça surprend...et ça fascine. On est conquis.

La môme.



Le cinéma rend hommage aux personnalités du monde... Après Frida, Marie Antoinette, ou encore Molière c'est au tour de Édith Piaf.
Débauche, solitude, gloire, amours et lumières, le parcours admirable de la chanteuse. Marion Cotillard est époustouflante. La comédienne est aussi crédible en femme amoureuse qu'en malade agonisante.
Une histoire émouvante, un personnage mélancolique avec en fond sonore "non, je ne regrette rien","la vie en rose" ou autre titre incontournable. Difficile de ne pas sentir sa gorge se nouer...
On regrettera une mise en scène trop découpée. Avec un cadre spatio-temporel qui change toutes les 10 minutes, le spectateur se perd. On a du mal à s'attacher aux personnages.
Le réalisateur Olivier Dahan a voulu mettre trop de détails. En 2h20 d'images on entend presque 2h de la discographie de Piaf. Résultat la musique perd de sa puissance originelle.
La môme, c'est un casting impressionnant et de l'émotion; dommage qu'elle naisse de la voix de Piaf et non du film!

Ce n’est qu’un au revoir…



Sylvester Stallone est Rocky Balboa plus que jamais. A travers ce film, l’acteur livre une partie de sa vie. Rocky Balboa clos la saga Rocky, mais aussi la carrière Stallone.
Véritable clin d’œil, on ne peut s’empêcher de comparer l’acteur au personnage. Triomphe, victoires, célébrité ou encore défaites et critiques. Leur parcours sont similaires. Ainsi entre les dialogues maladroits d’un Rocky toujours aussi naïf, il faut entendre les messages de Sylvester Stallone. « Apprends à te faire cogner dessus et avance, va de l’avant malgré tout ». Le scénariste ferait-il le point sur sa propre vie ?
Les flashes back rythment le film, on aperçoit ainsi la défunte Adriane. Le spectateur renoue le lien avec Rocky, personnage attachant. Il retrouve son boxeur du premier opus. Certes ce n’est pas du grand cinéma. Et pour cause des scènes faciles, du déjà vu et pas vraiment de surprises.
Pourtant Stallone a gagné son pari. Il ne cherche pas à impressionner le public. Juste à lui dire au revoir, à le remercier même. Au final un long métrage réussit et touchant.
Un dernier combat pour un dernier film.

The Good the Bad and the Queen, le nouveau groupe de Damon Albarn...




Simple et beau, l'album éponyme est dans les bacs depuis fin janvier. Le casting est impressionnant. Des membres de Blur , des Clash et de the Verve. Voilà une recette plutôt réussie.
Chaque morceaux a été travaillés avec minutie. Des rythmes raffinés, des mélodies gracieuses et un son très pop. Le tout enrichis de touches électroniques. The good the bad and the queen nous livre un assortiment de chansons mélancoliques à l'ambiance feutrée.
L'album est sombre, oppressant. A l'image de Londres selon son auteur. Damon Albarn décrit la ville de manière cynique et pessimiste... "A soldier'tale" fait par exemple référence à l'armée de l'Angleterre.
Autre coup de coeur de ce premier opus: "80's life", qui nous ramène quelques années en arrière! Une ligne de basse singulière, une voix suave et la douceur du piano. L'alchimie est hors du commun. On retrouve aussi "herculean", single sonnant très Gorillaz.
Entre pop, rock alternatif ou encore punk, The good the bad and the queen est à écouter en boucle inlassablement...