vendredi 29 juin 2007

A poet's life.




Devinette: Quelle est le point commun entre Rancid et Transplants? Réponse: Tim Armstrong. Il revient pour un énième projet sans ses potes Lars et Matt. Finit le punk et la voix cassée, place au ska et au reggae.
Tim Armstrong en presque solo (il est acompagné des Aggrolites) ça donne un album intitulé "A poet's life". Pour comprendre d'où vient ce titre il suffit d'écouter Wake up (indice: "you son of a bitch..."). S'il excellait dans le punk, Tim Armstrong prouve ici aux amateurs de reggae qu'il a plus d'un tour sous sa gratte.
A poet's life forme un tout et les morceaux s'enchainent sans mauvaise surprise. Le beau Tim chante sa vie d'homme incompris. Un rythme entrainant et des textes évocateurs. Tout y est. Il appelle même à se révolter: "Mobilisons nous", "Réveillez-vous"... A noter Into Action, une chanson ska pop en duo avec la rockeuse Skye Sweetnam. Parfait pour se déchainer et bouger son popotin en soirée. La cerise sur le clafoutis: Tim Armstrong signe Lady Demeter (déesse du blé et de la moisson). La musique est langoureuse, l'harmonica sublime la voix du chanteur. "Oh baby I love you. I know you don't feel as I do..." Serait-ce un clin d'oeil à Lady Liberty de Rancid?

jeudi 28 juin 2007

Boulevard de la mort.


Pourquoi ce film est un chef d'oeuvre?
Certains voient Quentin Tarantino comme un amateur, comme un cinéphile plutôt que cinéaste. D'autres voient en lui un maitre du genre, un gars qui filme pour rendre hommage, un passionné. Il y a aussi ceux qui allient Tarantino à "réalisateur au style épuré, façon bande dessinée". Peu importe la catégorie, personne ne peut dire que boulevard de la mort est un navet, même le réduire au pire des Tarantino serait injuste. Ce film rappelle ce qu'est le cinéma. Bien plus qu'un simple hommage au films de séries B et Z des 70s, le réalisateur réunit les valeurs du septième art en moins de deux heures d'images. Pour être réalisateur il faut avoir cette âme d'artiste.
Il plante le décors et arrive encore à étonner avec le cadre spatio temporel. Prenons la scène de la course poursuite... Dès le début le spectateur est au courant, tout se passe à notre époque, d'ailleurs monsieur Tarantino ne se prive pas d'insérer un peu d'ironie avec les portables. Et là quelques scènes plus tard on atterri au milieu de nul part, dans la nature. Course poursuite oblige. On ne se croit plus une seconde dans les années 2000. Pari gagné pour le réalisateur. Et voila que les Dodges se mêlent aux autres Ford et Honda... Ce seul extrait suffirait à analyser la puissance de boulevard de la mort. Les contrastes frappent tellement ils sont gros. Tout comme la mise en scène avec les faux raccords volontaires. Mais c'est dans l'exagération que Quentin Tarantino puise sa finesse. Dialogues ciselés et bande son à se damner, il n'en finit pas de grimper au sommet de l'excellence. Tarantino s'éclate avec ce girl power, il y met ses ingrédients préférés. On retrouve son gout effarant pour les pieds ou encore les deux flics de Kill Bill et même Uma Turman en guest star. Impossible de reprocher un manque d'honnêteté....
Si vous mettiez une caméra dans les mains d'un gosse passionné par le cinéma, que vous lui disiez qu'il peut faire ce qu'il veut... Au final le résultat surprendrait et cet essai vous ferez surement sourire. Tarantino c'est ce qu'il fait il prend la caméra et il se fout de tout ce que la société et le commerce lui imposent. Il réalise avec ses tripes. Boulevard de la mort c'est du pur cinéma, "à l'état brut" parait un peu déplacé quand on c'est qu'il s'inspire et qu'il fait exprès. Saut d'image, scène en noir et blanc... Il a réalisé ce film comme un artiste peint une toile. Il l'a peint pour lui pas pour que les gens s'extasient devant son tableau. Dans une oeuvre d'art il y a une partie de l'âme du peintre. Dans un film c'est la même chose.
Boulevard de la mort c'est aussi un film en deux partie. On le doit aux européens et à leur esprit très ouvert... (Du coup il faut attendre pour voir le petit frère "Planète terreur" de Robert Rodriquez...) Au milieu de tous ces éléments tarantinesques, chaque partie transmet sa propre émotion... Partie 1 le réalisateur étonne par la violence. Paf!! D'un coup sec et brut, on aime mais ça fait mal. Partie 2 il remet le couvert mais là la violence n'écoeure plus. On aime et on redemande. On souhaite même au plus profond de soi tenir cette barre de fer...
Boulevard de la mort, bien plus qu'une simple signature... Un long métrage jubilatoire!!

mercredi 2 mai 2007

Spider-Man 3.


Ca fait trois ans qu’on l’attendait. Ca y est le troisième volet de Spider-Man débarque sur nos écrans. Forcément dans la salle l’excitation est au rendez-vous. Dès les premières scènes on retrouve l'ambiance à la Sam Raimi et tous nos personnages favoris. Peter Parker dans son studio un peu glauque de New York, Marie Jane toujours aussi craquante qui fait ses premiers pas de chanteuse à Broadway. Nos deux tourtereaux semblent être sur un petit nuage, ou plutôt en l’occurrence sur une toile amoureuse. Harry et tante May restent fidèles à leurs personnages, et contre toute attente le rédacteur en chef déjanté du Daily Bugle ne manque pas non plus à l’appel. Le compte y est.
Pour le coup Peter développe une personnalité qu’on ne lui connaissait pas. Un peu de nouveau, ça ne peut faire que du bien, ou du mal ?
Arrogance, égoïsme, agressivité et méchanceté gratuite prennent le dessus. Le doux et serviable Spider-Man voit son âme se noircir. Son costume perd de sa couleur originelle et Spidey devient plus sexy que jamais. Quant à Peter Parker c’est dans les rues de New York qu’il assume sa nouvelle personnalité. Il déambule et se ballade chemise ouverte, mèche sur le coté et déhanché très disco. Comme dans une pub pour le déodorant Axe, sans les bomchickawahwah, toutes les femmes se retournent sur son passage. Peter envoûte la gente féminine, toutes sont à ses pieds. L’homme maladroit se transforme en sexe Symbol, c’est le cas de le dire.
Spider-Man n’a pas que son côté obscur contre lui. En effet, ce n’est pas l’ennemi qui manque. Entre Sandman(l’homme sable), Venom et Harry, un ami qui ne lui veut pas que du bien, il n’y a pas de repos qui vaille. Et comme en « langage super héros » beaucoup d’ennemis signifient des combats à gogo. On comprend vite où sont passé les 300 millions de dollar de budget. Certes les effets spéciaux sont a couper le souffle, les transformations des hommes en être surhumains laissent bouche bée et ne peuvent qu’émouvoir.
Pourtant le spectateur ne peut réfréner quelques pensées sceptiques. Certaines scènes frisent l’invraisemblance et des clichés se perdent au milieu du film. Trop de personnages autour de Peter, le scénario part un peu dans tous les sens. Au final on perd de l’authenticité présente dans les 2 premiers opus. A l’ambiguïté de l’histoire il faut opposer le jeu des acteurs et une mise en scène irréprochable. Pour ce qui est de la musique et du son, ils font preuve de leur immensité. Avec l’homme araignée volume 3 personne ne sera contre le fait que Sam Raimi a réussit un coup de maître.
Le réalisateur nous livre un parallèle entre le bien et le mal, mais surtout une psychologie à mettre en rapport avec les Etats-Unis. Au-delà de son beau costume Spider-Man ferait-il la critique d’un american way of life ?
Ce blockbuster clos la saga Spider-Man (enfin pas si sur... une nouvelle trilogie serait peut-être en préparation!!). A noter l’évolution des personnages du premier au dernier volet. En partant de l’adolescence: manque de confiance en soi, rébellion, remise en question, assurance et maturité… Tout y passe ! Chacun s'y retouve, et c'est sans doute ce qui explique un tel engouement pour ce super héros en collant.

samedi 14 avril 2007

Une minute sur moi.



J'avais dix ans, je regardais "les aventures de Lois et Clark" avec ma sœur et j'ai voulu devenir journaliste. Plus tard un été j'ai écouté quelqu'un jouer de la guitare, j'ai eu envie de pleurer à ce moment là et j'ai su que la musique ferait partie des choses les plus importantes de ma vie. Et un soir j'ai pris les DVD de mon frère, par rapport au titre j'ai regardé "True romance". Et depuis je sais que je saoule pas mal de mes amis à force de vouloir leur faire regarder ce film... Mais j'espère à chaque fois que ça déclenche l'admiration que ça avait déclenché en moi...
Je me rappellerai toujours avoir failli tomber dans les pommes en parlant avec les membres d'Uncommonmenfrommars. Je ne pensais pas que l'univers du cinéma puisse me faire éprouver les mêmes sensations que celui de la musique. Mais je sens encore mon cœur exploser dans ma poitrine quand j'ai "rencontré" Danny Boyle. J'ai passé la demi-heure suivante les yeux fixés sur l'écran de Sunshine, à ne rien comprendre tellement je pensais au réalisateur...
Je ne suis pas de nature sure de moi, mais pourtant j'ai toujours su que je voulais passer ma vie à écrire. Je pense vraiment que je suis faite pour ça. Quand j'ai décidé de faire ce blog c'était surtout pour me forcer à écrire régulièrement, instinctivement j'ai voulu parler de cinéma et de musique. Mais j'ai jamais eu la prétention d'écrire des critiques professionnelles, quelque soit le sujet... Bien qu'étant passionnée par cette partie de la culture, je suis loin de pouvoir juger d'un point de vue autre qu'amateur. Je rêve bien sur de pouvoir vivre de cette passion, d'aller à des concerts ou au ciné et d'être payé pour mon travail. Mais si jamais un jour je parviens à transformer cette illusion en réalité, et qu'à ce moment là je perd toute la magie que je ressent lorsque je parle à un guitariste; ou si jamais la poussière d'étoile qui envahit mon corps lorsque que je regarde un film disparaît, alors j'en veux pas de cet instant. Alors je préfère que ce désir reste un fantasme.
Je vais au cinéma, je regarde le film et après j'écris un article. Je sais bien que mes remarques ne sont pas toujours perspicaces, et je suis consciente que ma naïveté puisse faire rire les cinéphiles. Des étoiles pleins les yeux j'essaie de garder les pieds sur terre. Je suis juste une fille qui a des rêves.
Ca me fais bizarre de parler de moi comme ça, de dire sur un blog des choses que je n'ai encore jamais dite à personne. J'ai eu envie de parler de l'intérêt que ce blog avait pour moi, même si au fond entre les lignes il n'y en a pas.




samedi 7 avril 2007

Alpha dog.


De l'argent qui coulent à flot, des rêves pleins la tête, des filles toutes plus belles les unes que les autres, le tout baigné dans l'alcool et la violence. Les fils à papa sont livrés à eux même. Forcément quand on est jeune on vit l'instant présent, on recherche ce qu'il y a de plus fort, on ne pense pas toujours aux conséquences. Et là ça dégénère. Nick Cassavetes nous plonge dans l'univers de l'adolescence. Sex, drugs and Rock n' Roll. Enfin pour le coup plutôt Rap n' cie...
Malgré quelques clichés(scènes des jeux vidéos) on est très vite submergé par une ambiance très sombre. Alpha dog n'est pas vraiment un film moralisateur mais bel et bien descriptif. Nick Cassavetes aborde le monde complexe de ces pré-adultes avec humour et simplicité. D'où le choix de plans larges.
Honnête et touchant, Alpha dog prend aux tripes du début à la fin. Amitié, fêtes, rires, pleurs, égoïsme, trahison, le réalisateur joue avec nos émotions et ça marche. On s'attache aux personnages. L'interview des parents et le décompte des témoins ne fait que renforcer le lien. Bien que cet aspect documentaire enlève l'effet de surprise.
Du côté des acteurs que des jeunes pousses en devenir. Imprégné par son personnage, Justin Timberlake épate. De quoi montrer à tous qu'il sait faire autre chose que danser.
Au final une réalisation, un scénario et des acteurs détonants. On est émus mais surement pas déçus.

mercredi 4 avril 2007

300.


La légende des 300 spartiates, menés par Léonidas, tenant tête à la Perse. Une poignée d'hommes contre une armée. Dans son oeuvre Franck Miller associait la grâce et l'élégance à la violence. Le moins que l'on puisse dire c'est que Zack Snyder à réussit son adaptation.
Un graphisme sans pareil, des images à en rester bouche bée et un son immense. Tout est mis en scène afin de valoriser les 300. Un corps d'athlète, voilà ce que l'on retient de ces guerriers. Hommes à moitié nus, musclés comme des super héros. De l'huile sur le corps en prime...
Leur caractères ne sont pas vraiment fouillés; et pour cause spartiate égal machine de guerre. "Ce soir on dine en Enfer!" Dommage que le film ne touche que par son univers esthétique
Exagération et fiction se mêlent à l'histoire. Le spectateur reste sceptique face à un adversaire proche de l'irréel. "Moeurs humaines obligent" dira-t-on. Prenez un spartiate pour narrateur et vous verrez les 300 décrits comme des êtres invincibles, voire divins. Quoi de plus normal alors que d'associer monstruosités et malformations aux perces.
A noter le parallèle entre une réalisation digne du 7ème art et un scénario survolé, bien trop mince pour un graphisme hors du commun.

dimanche 1 avril 2007

Golden door.


Un film où l'on ne parle pas pour ne rien dire . La beauté de Golden door ne repose pas sur la poésie des textes, mais sur celle des images. Accompagnement musique en prime.
Bien que l'actualité et la proximité ne soient pas les ingrédients de Golden door, Emanuele Crialese capture la sensibilité du spectateur. Quand on parle d'humanité, difficile de ne pas être touché.
Mettre Charlotte Gainsbourg en tête d'affiche porte à préjudice. Elle n'apparait qu'au bout d'une heure. On l'attend. Le démarrage n'en est que plus long et au final l'espérance pas vraiment justifiée.
On découvre l'Italie du début du siècle mais surtout l'univers de l'immigration. Mariages arrangés et absence d'amour(propre?), vivre dans le nouveau monde n'est pas donné à tous.
Les italiens rêvent d'une Amérique aux milles merveilles. Derrière cette illusion le film prend des allures de fiction, marque l'opposition entre les deux mondes. Sourire et pincement de coeur, cette vision utopique n'enlève rien à la crédibilité des faits, au contraire...
Au milieu des immigrés, les américains jugent leurs prochains. Critères physiques et intellectuels. Qui est le plus apte à intégrer la terre promise? Il semblerait que la boite de Pandore soit ouverte.
Golden door, un avant gout des vices dissimulés derrière la porte.