mercredi 2 mai 2007

Spider-Man 3.


Ca fait trois ans qu’on l’attendait. Ca y est le troisième volet de Spider-Man débarque sur nos écrans. Forcément dans la salle l’excitation est au rendez-vous. Dès les premières scènes on retrouve l'ambiance à la Sam Raimi et tous nos personnages favoris. Peter Parker dans son studio un peu glauque de New York, Marie Jane toujours aussi craquante qui fait ses premiers pas de chanteuse à Broadway. Nos deux tourtereaux semblent être sur un petit nuage, ou plutôt en l’occurrence sur une toile amoureuse. Harry et tante May restent fidèles à leurs personnages, et contre toute attente le rédacteur en chef déjanté du Daily Bugle ne manque pas non plus à l’appel. Le compte y est.
Pour le coup Peter développe une personnalité qu’on ne lui connaissait pas. Un peu de nouveau, ça ne peut faire que du bien, ou du mal ?
Arrogance, égoïsme, agressivité et méchanceté gratuite prennent le dessus. Le doux et serviable Spider-Man voit son âme se noircir. Son costume perd de sa couleur originelle et Spidey devient plus sexy que jamais. Quant à Peter Parker c’est dans les rues de New York qu’il assume sa nouvelle personnalité. Il déambule et se ballade chemise ouverte, mèche sur le coté et déhanché très disco. Comme dans une pub pour le déodorant Axe, sans les bomchickawahwah, toutes les femmes se retournent sur son passage. Peter envoûte la gente féminine, toutes sont à ses pieds. L’homme maladroit se transforme en sexe Symbol, c’est le cas de le dire.
Spider-Man n’a pas que son côté obscur contre lui. En effet, ce n’est pas l’ennemi qui manque. Entre Sandman(l’homme sable), Venom et Harry, un ami qui ne lui veut pas que du bien, il n’y a pas de repos qui vaille. Et comme en « langage super héros » beaucoup d’ennemis signifient des combats à gogo. On comprend vite où sont passé les 300 millions de dollar de budget. Certes les effets spéciaux sont a couper le souffle, les transformations des hommes en être surhumains laissent bouche bée et ne peuvent qu’émouvoir.
Pourtant le spectateur ne peut réfréner quelques pensées sceptiques. Certaines scènes frisent l’invraisemblance et des clichés se perdent au milieu du film. Trop de personnages autour de Peter, le scénario part un peu dans tous les sens. Au final on perd de l’authenticité présente dans les 2 premiers opus. A l’ambiguïté de l’histoire il faut opposer le jeu des acteurs et une mise en scène irréprochable. Pour ce qui est de la musique et du son, ils font preuve de leur immensité. Avec l’homme araignée volume 3 personne ne sera contre le fait que Sam Raimi a réussit un coup de maître.
Le réalisateur nous livre un parallèle entre le bien et le mal, mais surtout une psychologie à mettre en rapport avec les Etats-Unis. Au-delà de son beau costume Spider-Man ferait-il la critique d’un american way of life ?
Ce blockbuster clos la saga Spider-Man (enfin pas si sur... une nouvelle trilogie serait peut-être en préparation!!). A noter l’évolution des personnages du premier au dernier volet. En partant de l’adolescence: manque de confiance en soi, rébellion, remise en question, assurance et maturité… Tout y passe ! Chacun s'y retouve, et c'est sans doute ce qui explique un tel engouement pour ce super héros en collant.