vendredi 9 mars 2007

Entre chimères et mensonges.



Il fallait sans douter. Avec un titre de la sorte, "Le voile des illusions" ne pouvait être qu'un grand moment cinématographique.
Ce long métrage souligne sans aucune faille l'ombre qui parcoure la vie des hommes. On aurait pu se dire "encore une histoire à l'eau de rose avec un duo d'acteur célèbre". Loin de là. Une véritable analyse des hommes et de l'humanité.
Edward Norton et Naomi Watts incarnent avec une certaine grace, deux êtres troublés. Mais surtout troublants. John Curran frappe là où ça fait mal. Entre vertu et vice, chacun reconnait la part de fourberie qu'il a en lui.
La douceur du piano remplace certains dialogues et c'est tant mieux! On ressent parfaitement l'alchimie entre les accords de la chanson et les émotions des personnages. Un coeur qui bat la chamade et la musique s'accélère, devient plus puissante.
Aux travers des décors dignes du pays imaginaire, on parcoure les moeurs humaines. L'espoir, la trahison, la culpabilité, le pardon. Une belle définition de l'amour. La tête dans les étoiles mais les pieds sur terre, le réalisateur joue sur les paradoxes. A l'individu voilé par les illusions, il oppose la mort et la maladie. Il met en relief le collectif.
John Curran a réussit le coup de l'ascenseur émotionnel. Le spectateur passe du bonheur à la tristesse. Sans jamais franchir la limite de la déception, ou pire encore celle de l'indifférence... Un film plein de magie et tellement vrai. A voir en VO pour deux heures d'illusion garantie.

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